Turbulences

Un grand volume fluide nous surplombe. Un volume dont la perception serait proche de celle d’une grande masse d’eau en suspension dans l’espace. Le volume apparaît comme un « ghost », résultant d’une présence physique proche de l’immatériel. Comme contraint dans sa verticalité, il est, par ailleurs, animé en son sein de perturbations, de turbulences, de réflexions, caractéristiques des effets de la lumière au contact de l’eau en mouvement.
Dans Turbulences, Étienne Rey engage le récit dans son geste plastique. Comme dans une anticipation de moins en moins improbable, il convoque l’écriture numérique et la machinerie pour recréer une expérience poétique universelle, autant qu’intime et située, celle de l’abandon à la contemplation du jeu de la lumière sur l’eau. Geste doux et désespéré d’un artiste pour sauvegarder une émotion qui pourrait disparaître avec l’évaporation des conditions naturelles qui nous l’offrent.

Création originale pour la Fondation François Schneider
Composition sonore : Wilfried Wendling, en partenariat avec La Muse en Circuit, CNCM (Centre national de création musicale)
En partenariat et avec le soutien de la Fondation François Schneider, avec le soutien de la Région Grand Est
Direction artistique, production, diffusion : Quatre 4.0 / L’Ososphère

Étienne Rey

Le travail d’Étienne Rey explore la notion même d’espace. L’enjeu est de produire des déplacements de perception. La question du lieu et de l’environnement, de l’in situ et de l’architecture, participent a  la découverte de structures spatiales par le biais de déplacements et de la démultiplication des points de vue.
Les diverses installations ont pour point commun d’inviter a  des expériences constituées de matériel et d’immatériel, d’énergies et d’attractions qui mettent en jeu des phénomènes physiques dont le vecteur principal est la lumière. Des transformations réflexives s’opèrent entre perception, propre a chacun, et conscience de l’impact de notre présence. L’intention est de produire des expériences d’espace. Les pièces dévoilent la façon dont ce dernier se structure. Entre installations immatérielles faites de brume et de lumière et celles employant des matériaux aux propriétés optiques, toutes les oeuvres élaborent des filtres perceptifs de l’environnement nous amenant à questionner notre relation au réel.