« Illusions » présente les œuvres des 4 lauréats de la 11ème édition du concours : Marie-Anita Gaube, M’hammed Kilito, Eva Medin & Sarah Ritter.

Rassemblés sous l’étendard d’illusion, les quatre lauréats de la 11e édition du concours Talents Contemporains, exposent leurs œuvres où la métamorphose, la transformation, la disparition, sont les figures principales de leurs récits.

Dans un souci de documenter la fragilité des oasis, M’hammed Kilito milite avec ses photographies pour témoigner de leur disparition et d’un  agro-écosystème  à préserver. « Before it’s gone » délivre des images de ces îlots de verdure enregistrées ces trois dernières années dans le désert marocain, système ancestral à protéger. Mirage des oasis ou réalité ? Les mondes flottants de Marie-Anita Gaube nous bercent de leurs couleurs généreuses et font écho aux oasis avec un travail de peinture à la végétation exubérante, aux motifs foisonnants, incarnés ici avec sa grande toile « You can’t run away from yourself ». Derrière ce côté paradisiaque flirtant avec l’exotisme, où la nature est omniprésente, joyeuse et luxuriante, se décèle une part plus sombre. Cette fête n’est-elle pas illusoire autant que la domination humaine sur la nature ? Pour sa vidéo « le Monde après la Pluie », Eva Medin créé aussi des ailleurs , transforme des paysages et des corps pour refuser une partie du réel. Les trucages et mondes théâtralisés qu’elle développe mettent en scène une figure hybride. Dans une forme de rituel avec la pluie celle-ci nous entraine dans un nouvel espace, à la lisière de la science – fiction. Ce monde fabriqué, s’inspire notamment du célèbre tableau de Max Ernest « l’Europe après la pluie » symbolisant l’état d’un monde en dissolution lors de la seconde guerre mondiale. Celui d’Eva Medin s’il est moins apocalyptique exprime cependant une inquiétude grandissante. « Les vagues scélérates » de Sarah Ritter relèvent aussi de procédés illusoires dans la mesure où c’est en laboratoire qu’elles sont conçues, dans un canal à houle. La magie de la lumière transperçant ce couloir anime alors les mouvements des marées capturées dans ce grand aquarium et les rend vivantes.

Ces eaux qui s’abattent, roulent, nous emportent ou disparaissent sont-elles l’illusion de mondes à la dérive ou de percées lumineuses ?

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