Cité ouverte au vent, aux embruns, aux salins, Aigues-Mortes érige son histoire et ses remparts sur un territoire aqueux à l’identité forte. Légendes camarguaises, héritage millénaire constitué de départs et d’arrivée entre les continents, la ville est un lieu de passage, de voyage et d’échanges.

Environnement naturel exceptionnel, paysages habités d’une végétation sauvage et d’une faune foisonnante se déclinent en maintes couleurs et subtilités. Les zones humides fluvio-lacustres s’imposent dans ce panorama. Formée de courants, d’estuaires, de canaux, de ports, de rivières, de bras de mer, l’eau se faufile de part et d’autre dans ce réseau hydrographique et y vit pleinement.

En écho à ce contexte géographique et historique, une promenade en eaux multiples se dessine le long des remparts, révélant art contemporain et patrimoine ancien.

Neuf pièces issues de la collection de la Fondation François Schneider s’inscrivent naturellement dans ce parcours poétique pour évoquer les différents enjeux et préoccupations qui agitent et animent les plasticiens d’aujourd’hui.

Caisson lumineux scintillant où l’eau et la pluie d’or se rencontrent, Danaé (Hélène Mugot) inaugure la promenade avec une mythologie méditerranéenne revisitée. Le sel, marqueur éloquent du territoire est évoqué à travers l’histoire coloniale et la marche de Gandhi (Nadia Kaabi-Linke) mais également dans un hymne à l’imaginaire avec une planète éphémère en désert bolivien (Guillaume Barth). S’y côtoient deux types d’aridité. La fragilité des littoraux et la montée inexorable des eaux se déploient dans la gigantesque fresque de fenêtres en mouvement filmées par Olivier Crouzel aussi bien que dans le paysage de rivière immersif où Bertrand Rigaux nous plonge. L’arc-en-ciel sur le lac salé de Hao Jingfang & Wang Lingjie ou encore le dessin génératif de Claire Malrieux examinent le climat de notre univers. Benoît Billotte projette du sable et du vent sur une cartographie marine aux flux tourbillonnants. La place à l’inventivité des artistes qui décryptent le monde et ses mutations culmine avec l’univers mystérieux des abysses, de Yves Chaudouët : méduses, étoiles opalines, et anguilles miroirs nous invitent à regarder… là où on ne voit plus.

Artistes de la collection : Guillaume Barth, Benoît Billotte, Yves Chaudouët, Olivier Crouzel, Hao Jingfang & Wang Lingjie, Nadia Kaabi-Linke, Claire Malrieux, Hélène Mugot, Bertrand Rigaux.

 

 

 

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© Thomas Rothé

 

 

 

 

Tours et remparts d’Aigues-Mortes

Saint Louis décide de fonder la ville sur un site marécageux au bord de l’étang de l’Abbé. À cette fin, il échange des terres avec les moines de l’abbaye de Psalmodi voisine. L’objectif est, d’une part, de créer un port pour avoir un accès à la mer, lieu de tous les échanges avec l’Orient, et d’autre part de démontrer symboliquement la puissance royale avec la construction de la tour de Constance. Celle-ci est achevée en 1248 alors que dès 1246, le roi avait établi une charte de privilèges très favorable aux habitants de la ville. Les remparts sont construits entre 1270 et le début du XIVe siècle par les successeurs de saint Louis. C’est en 1248 et en 1270 que partent d’Aigues-Mortes les deux dernières croisades. Aigues-Mortes ne connaît qu’une brève prospérité qui décline dès le XIVe siècle en raison de l’ensablement des canaux et du port, mais aussi de la concurrence du port de Marseille. Aujourd’hui, la cité est considérée comme l’une des plus belles places militaires médiévales de France.

En juin 2022, le Centre des monuments nationaux inaugurera un nouvel aménagement des espaces d’accueil et un nouveau parcours d’introduction. En effet, à la suite d’un important chantier de restauration et d’aménagement du logis du gouverneur débuté en décembre 2021, de nouveaux espaces de médiation et d’interprétation seront créés, tandis que les fonctions d’accueil seront repensées afin de mieux accueillir tous les publics, dans des conditions exigeantes en termes sanitaires, d’ergonomie et de sécurité. Ce lieu proposera aux visiteurs, avant la visite du donjon et des remparts, un espace dans lequel seront traités les thèmes marquants de l’histoire de la ville. Des espaces pour les activités culturelles à destination des publics, en particulier scolaires, seront créés pour élargir les publics en proposant un programme de conférences, d’expositions temporaires ou des résidences artistiques.

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Centre des monuments nationaux

Sites archéologiques de Glanum et de Carnac, abbayes de Montmajour et du Mont-Saint-Michel, châteaux d’If et d’Azay-le-Rideau, domaine national de Saint-Cloud, Arc de Triomphe ou encore villas Savoye et Cavrois constituent quelques-uns des 100 monuments nationaux, propriétés de l’Etat, confiés au Centre des monuments nationaux.
Premier opérateur public, culturel et touristique avec près de 10 millions de visiteurs par an, le Centre des monuments nationaux conserve et ouvre à la visite. des monuments d’exception ainsi que leurs parcs et jardins. Ils illustrent, par leur diversité, la richesse du patrimoine français. S’appuyant sur une politique tarifaire adaptée, le CMN facilite la découverte du patrimoine monumental pour tous les publics. Son fonctionnement repose à plus de 85 % sur ses ressources propres issues notamment de la fréquentation, des librairies-boutiques, des locations d’espaces ou encore du mécénat. Fondé sur un système de péréquation, le Centre des monuments nationaux est un acteur de solidarité patrimoniale. Les monuments bénéficiaires permettent la réalisation d’actions culturelles et scientifiques sur l’ensemble du réseau. Par ailleurs, après la restauration et l’ouverture de l’Hôtel de la Marine au mois de juin 2021, le CMN restaure le château de Villers-Cotterêts pour y ouvrir la Cité internationale de la langue française en 2022. Enfin, le CMN s’affirme comme un acteur important dans le numérique avec l’Incubateur du patrimoine lancé en 2018.

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