Guillaume de la Follye de Joux

Né en 1997 à Lyon, Guillaume de la Follye de Joux est un artiste qui vit et travaille à Metz. Il pratique le dessin, la sculpture, l’installation et la gravure. En 2022, il est diplômé de l’école Supérieure d’Art de Lorraine. Depuis 2018, son travail a été exposé notamment à Metz, Thionville ou encore Cracovie. Ses recherches s’organisent autour de l’étude de territoires  en friches, d’espaces abandonnés ou en transitions. Allant du dessin à l’installation en passant par la céramique et la vidéo, son travail plastique varie en fonction des rencontres avec ces lieux, où il collecte, documente et engage des actions in-situ ou délocalisées pour faire parler ceux-ci.

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Son projet

Guillaume de la Follye de Joux explore les monts et forêts où il y a 107 ans la guerre a façonné les paysages et laissé ses traces. L’artiste s’intéresse alors à ces nuances écarlates présentes aux abords des pistes : de la rouille des artéfacts militaires, en passant par le grès alsacien, jusqu’aux branches des pins malades et assoiffés. Entre collecte, inventaire, observation et arpentage, il serpente dans un environnement baigné d’histoire qui le questionne. Par le prisme de l’eau, il dessine, révèle, assemble et tente de donner une voix à cette collection de matières qui déploit l’identité comme la temporalité de ce territoire.

« L’idée de travailler autour de l’eau me transporte 3 ans en arrière. En 2019, j’ai réalisé une série d’expérimentations autour du travail dessin par l’eau. En utilisant le processus de l’évaporation, je laissais l’encre se déposer délicatement et en fonction de la manière dont travaillait le papier. Ce dépôt d’encre vient créer des paysages fictifs, des textures organiques ou minérales, des cartographies qui se déploient selon les aléas du travail du papier et de l’encre. Une fois le papier sec, je venais redessiner des éléments graphiques fantasmés liés aux formes qui naissaient de ce processus, parfois grossières ou parfois fines. Le travail plus contrôlé de dessin qui naît par la suite est inspiré des cartes ou à plus grande échelle, de planètes. Je pouvais aussi me projeter dans l’infiniment petit en imaginant des observations microscopiques. »